Sans le cinéma...
Sans le cinéma, comment feraient les journaleux pour écrire leurs articles ? Un détenu en tue un autre à la prison de Rouen ? On annonce la « chronique d’un drame annoncé » (en plagiant le titre d’un film de Francesco Rosi, et sans dire en quoi ce drame était « annoncé », ni par qui). Une obscure histoire de famille en province ? Et paf, c’est du « family business » (plagiat d’un titre de Ken Loach). Pour ne rien dire de l’expression « de tous les... », qui sert à n’importe quel sujet, et qui vient du titre français L’année de tous les dangers, d’ailleurs maladroite traduction de The year of living dangerously. Et je vous passe toutes les variantes sur Vincent, François, Paul et les autres qui ressort à chaque université d’été du Parti Socialiste...
On a dû leur apprendre, à ces tristes pitres, l’usage intensif du cliché, dans leur école de journalisme. Résultat, ils se croient originaux en faisant tous la même chose.