La garantie de l’État

Publié le par Yves-André Samère

Éric Woerth, ministre du Budget, est invité dans l’émission d’Ardisson sur Canal Plus, et on lui pose l’inévitable question : comment se fait-il que le gouvernement trouve des centaines de milliards pour voler au secours des banques, alors qu’il n’a pas été capable de trouver UN milliard pour créer le RSA ?

Réponse de Woerth : le gouvernement a seulement accordé sa garantie aux banques, il ne leur a pas prêté d’argent.

Donc cet argent est virtuel. Ce qui fait beaucoup de choses virtuelles, en ce moment. Or Woerth, en bon ministre, ment.

Imaginons que vous êtes jeune, que vous désiriez louer un appartement, et que vous soyez un peu désargenté. L’agence de location vous demande alors de trouver une caution – quelqu’un qui se porte garant si vous êtes défaillant dans vos paiements. Vous demandez ce service à vos parents, qui acceptent et se portent garants. Vos parents, dans cette affaire, c’est l’État dans l’histoire des banques. Être garant, c’est payer à la place de quelqu’un qui ne peut pas le faire. Donc, maintenant, si vous ne pouvez plus payer votre loyer, ce sont vos parents qui devront payer à votre place, ils ne pourront pas l’éviter, légalement.

Les contribuables sont ainsi fondés à se demander si, en cas de défaillance d’une banque, l’État va payer à sa place... puisqu’il s’est porté garant ! Or, de son propre aveu (« Les caisses sont vides »), il ne peut pas.

Qui se moque de qui ?

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