Arithmétique élyséenne
Simple et admirable, l’idée agitée dernièrement par notre souverain : partager en trois les profits des entreprises. Un tiers pour leurs salariés, un tiers pour leurs actionnaires, et un tiers pour elles-mêmes, afin de financer leurs investissements et leur politiques internes.
Mais, Marius, ça dépend de la grandeur des tiers ! Et aussi de ce petit détail oublié : ce partage, il aura lieu avant ou après que l’État aura prélevé la part des impôts ?
Rappelons aux distraits que le ministère des Finances se sert toujours le premier, et prend pour lui-même, avant tout le monde, un tiers des bénéfices. Il ne reste donc plus que 66,66 % à partager. Si bien que les fameux tiers à distribuer aux salariés, aux actionnaires, etc., ne valent plus que 22,22 % du total. Mais ça, on a oublié de le claironner.