Cote de popularité des présidents
La cote de popularité de Sarkozy a beau être basse, elle n’a pas encore connu les niveaux alarmants de ses deux prédécesseurs. Si, en août 2007, trois mois après son élection à la présidence, elle était de 69 %, pour tomber aujourd’hui à 35 %, avec donc un écart de 34 %, Mitterrand et Chirac ont connu pire, bien pire !
Au cours de son premier mandat, de 1981 à 1988, la cote de Mitterrand a évolué entre 61 % (en décembre 1986) et 26 % (en novembre 1984). L’écart était alors de 35 %, plus important que celui de Sarkozy à l’heure actuelle. Au cours de son second mandat, de 1988 à 1995, elle a évolué entre 56 % (en février 1991) et... 22 % (en janvier 1992), record absolu d’impopularité et de rapidité dans la chute – moins d’un an. Et l’écart fut de 34 %, donc celui que Sarkozy connaît à présent.
Chirac a constamment fait mieux que Mitterrand. Lors de son premier mandat, de 1995 à 2002, sa cote a oscillé entre 64 % (en mars 2000) et 27 % (deux fois, en novembre 1995 et novembre 1996), avec donc une amplitude de 37 %, ce qui montre une variation plus importante que pour Mitterrand. Son second mandat, réduit à cinq ans, vit sa cote évoluer entre 67 % (en mars 2003), et encore 27 % (en avril 2006, un an avant son départ), avec un écart énorme de 50 %, un record là aussi.
Tout cela indique qu’on ne peut rien pronostiquer. Sarkozy, plus populaire que n’importe qui à ses débuts, moins impopulaire que ses prédécesseurs, doit sans doute cette situation au fait de n’avoir plus aucun adversaire politique d’envergure. Si l’opposition continue de se chamailler stérilement comme elle le fait depuis le début de son mandat, un boulevard lui est ouvert pour sa réélection en 2012 !