Maurice Druon

Publié le par Yves-André Samère

Maurice Druon, qui vient de mourir à l’âge de 91 ans, avait été ministre de la Culture sous Pompidou, et Secrétaire perpétuel de l’Académie Française, poste qu’il n’occupait plus, puisque Hélène Carrère d’Encausse lui a succédé depuis 2000. Comme quoi, en France, on peut être à la fois éphémère et « perpétuel » ! En fait, il avait démissionné après quinze ans à ce poste.

Plutôt bon écrivain, universellement connu pour Les rois maudits grâce à la télévision, Druon était aussi vénéré de la droite que détesté par la gauche. Tout cela, parce que, ministre de la Culture, il avait déclaré que les artistes ne devaient pas se présenter à son ministère avec la sébille dans une main et un cocktail Molotov dans l’autre (je transcris de mémoire), propos plutôt modérés, car, en tant que ministre, il ne pouvait pas dire autre chose. Et puis, à quoi cela rimait-il de vouloir se faire subventionner par un État qu’on méprise et contre lequel on prétend se révolter ? C’était ça, la dignité ? Mais la phrase lui a collé aux basques comme le sparadrap du capitaine Haddock, et lui a valu une réputation de stupidité très imméritée.

En fait, c’était un homme courageux, qui ne s’est pas laissé impressionner par les élucubrations de la réforme de l’orthographe, et surtout de la féminisation des noms de fonction. Si on l’avait écouté, on ne lirait ni n’entendrait des mots et expressions tels que la professeure, la procureure ou la défenseure, offensantes inepties envers la logique, le bon sens et l’euphonie.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :