Pommier Val-dingué
Quand vous parvenez à la direction d’un organisme quelconque, le meilleur moyen de faire savoir à vos subordonnés qui est le patron est encore de faire tomber quelques têtes. Et vite ! Sinon, c’est l’anarchie.
Philippe Val, tout nouveau directeur de France Inter, a très bien compris ce principe. En foi de quoi, et à peine installé, il a viré Frédéric Pommier. Frédéric Pommier, c’est ce journaliste qui fait la revue de presse, le matin, à 8 heures et demie. Eh bien, il ne la fera plus.
La raison officielle ? Sa revue de presse laissait paraît-il à désirer quant à « la hiérarchisation de l’information ». Comprenne qui peut. En fait, les gens qui ont de la mémoire se souviennent d’une altercation dans les couloirs de Radio France, entre Pommier et Val, alors simple chroniqueur du vendredi matin. Le second reprochait au Pommier... pardon : au premier, de ne pas faire la place assez belle, dans sa revue, à « Charlie-Hebdo », que Val dirigeait encore, et dont il est le principal actionnaire. C’était ça, la hiérarchisation de l’information !
Quand j’écris ici que Val est un ayatollah, je ne fais pas seulement allusion à sa tête.