Lampes à basse consommation

Publié le par Yves-André Samère

Le militantisme écolo amène parfois à prendre des positions inadéquates, comme le montre l’expérience des éoliennes, remède pire que le mal. À présent, c’est le tour des lampes à faible consommation, qu’on nous vante sans arrêt. Depuis peu, en effet, je crois qu’on a interdit les lampes à incandescence de 100 watts. Motif : rendement très bas, autrement dit, consommation trop élevée, comparée à la quantité de lumière produite. Argument : certes, les nouvelles lampes sont très chères, mais elles consommeraient quatre ou cinq fois moins et dureraient tellement plus longtemps !

Il s’avère que tout le monde n’est pas d’accord. Par exemple Marcel Boiteux, normalien, agrégé de mathématiques, président d’honneur d’EDF, ancien président de l’Institut des hautes études scientifiques et de l’Institut Pasteur – donc, pas le premier venu en matière scientifique. Or il énumère quelques problèmes posés par les nouvelles ampoules.

Premier problème, elles ne donnent pas d’embléetout leur éclat : il faut d’abord qu’elles chauffent « un certain temps », au contraire du canon du fusil de Fernand Raynaud (qui, lui, mettait le même temps pour refroidir). Si bien que les lieux où l’on passe seulement de temps à autre, couloirs, toilettes et autres, restent désormais éclairés en permanence, pour éviter leur refroidissement. Belle économie : elles consomment cinq fois moins mais restent allumées dix fois plus longtemps !

Deuxième problème, celui du rendement. Si les lampes à incandescence ont un rendement si faible, c’est-à-dire perdent en chaleur les 95 % du courant qu’elle reçoive, elles n’en réchauffent pas moins les pièces où elles fonctionnent, et donc... économisent sur le chauffage ! Pas besoin de cet appoint en chauffage l’été ? Mais en été, on éclaire moins, donc le gaspillage supposé s’en trouve réduit d’autant. Ainsi, les nouvelles ampoules ne sont utiles, sur ce point, que lorsque le chauffage est complètement inutile, voire nuisible (là où l’on climatise pour rafraîchir l’atmosphère).

Troisième problème, les lampes à faible consommation contiennent des substances rares, générant des déchets toxiques, et là, il faudra bien aussi penser à cet aspect de la question.

Si bien que l’interdiction des lampes à incandescence est une absurdité, aussi bien économique qu’écologique. L’idéologie risque, une fois de plus, de primer sur le bon sens.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

L
l'argument du chauffage fait quand même franchement sourire.. faudrait voir à pas dire trop n'importe quoi pour défendre ses idées !
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Y
<br /> Ce n’est pas si farfelu. Comme dit dans la notule, 95 % de l'électricité consommée se dissipe en chaleur. Pour peu que cela se passe dans une pièce qui n’est pas ventilée, la chaleur produite<br /> est loin d’être négligeable, et on peut en calculer la quantité. Il est possible de faire l’expérience chez soi, en laissant la lumière allumée dans les toilettes, pièce en général exigüe : au<br /> bout de quelques heures, il y fera plus chaud que dans le reste de l’appartement.<br /> <br /> <br />
Y
Et dire que la fabrication des thermomètres médicaux à MERCURE à été interdite ainsi que les plombages dentaires en amalgame qui contiennent du MERCURE et aujourd'hui on veut nous imposer des lampes contenant du MERCURE. Quelle contradiction !!!
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Y
<br /> Patientons. On ne va pas tarder à en fabriquer contenant de l’amiante !<br /> <br /> <br />
D
On avait essayé dans la cuisine une lampe basse consommation : c'est pire qu'un néon. C'est en plus gros et moche.<br /> Et puis, on se pose toujours cette question : à qui profite le prix élevé ? Naïvement on aurait pu penser que pour encourager les consommateurs le prix aurait dû être attractif...<br /> L'écologie a bon dos.
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Y
<br /> Les prix ? Bonne question. Mais surtout, on a annoncé récemment que l’usine Osram, qui fabrique les anciens modèles d’ampoules, va devoir fermer.<br /> <br /> <br />