Ces éoliennes dont nous n’avons nul besoin

Publié le par Yves-André Samère

La France produit plus d’électricité qu’elle en consomme, de sorte qu’elle peut en vendre à l’étranger. Par conséquent, elle n’a aucun besoin d’éoliennes sur son territoire. Le livre L’imposture - Pourquoi l’éolien est un danger pour la France, de Jean-Louis Butré (éditions du Toucan), établit le bilan sur cette question. Et plusieurs fois, ici même, les éoliennes ont été qualifiées de « désastre ». Je persiste et signe, comme disent les journalistes en veine d’originalité. Mais voici quelques précisions.

Il ne faut pas croire qu’il suffit d’avoir du vent pour avoir de l’électricité. Encore faut-il que la vitesse du vent soit dans une fourchette assez étroite. Au-dessous de trente kilomètres-heure, c’est peine perdue, le rendement est quasiment nul : l’hélice tournera, mais pas assez vite pour que les générateurs produisent quoi que ce soit de rentable. Bilan, proche de zéro. En fait, la vitesse optimale commence à cinquante kilomètres-heure.

Pour tout compliquer, il ne faut pas non plus que le vent souffle trop fort : là, si on laisse faire, on endommage carrément la mécanique. Pour l’éviter, il faut déconnecter l’éolienne du générateur, et la production tombe cette fois à zéro !

De ces restrictions, il s’ensuit qu’une éolienne produit du courant une heure sur quatre ; et que, pour combler les vides, comme je l’ai déjà écrit ici, on doit doubler ces centrales par d’autres, à gaz ou à charbon, les seules dont on puisse moduler la production (c’est tout à fait impossible avec une centrale nucléaire). L’ennui, c’est que les fameux gaz à effet de serre, elles en produisent en quantité, petit inconvénient qui va exactement à l’encontre du but recherché, et que les pays qui s’appuient le plus sur les éoliennes sont parmi ceux qui produisent aussi le plus de gaz carbonique. C’est malin !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
N'oublions pas que l'électricité éolienne est revendue à EDF avec une marge significative, plus cher que l'électricité produite par le nucléaire ou autres, et que ces éoliennes appartiennent à un groupe privé.<br /> Disons que dans x temps, vers la fin des contrats, la France aura un beau cimetière d'éoliennes rouillées.La société en question aura fermé ses portes et nous aura laissé sur les bras ces tas de ferraille.
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Y
<br /> Oui, mais l’État a de l’argent de reste, en ce moment. Le problème est ailleurs : on brûle du gaz et du charbon pour soutenir les éoliennes. C’est Gribouille se jetant à la rivière pour<br /> échapper à la pluie.<br /> <br /> <br />