Quand il y a un Hortefeux, ça ne va pas
C’est fou ce que les gens sont sympathiques, autour de Sarkozy. Éric Besson, Frédéric Lefebvre, Brise Hortefeux. Tous aussi avenants qu’une épidémie de diarrhée verte. En ce moment, la totalité de la classe droitière rame pour tenter de rattraper la gaffe raciste de ce dernier – en résumé, les propos qui ont accompagné la présence d’un jeune Arabe prénommé Amine à l’université d’été de l’UMP, à Seignosse. Échantillon : « Ah oui, ça c’est l’intégration… et lui, il parle arabe, hein ! » Puis : « Il est catholique, il mange du cochon et il boit de la bière ». Hortefeux commente : « Il ne correspond pas du tout au prototype, alors ». On ignorait qu’il y avait un « prototype »... Une femme ajoute que « C’est notre petit Arabe », et le patron de la police et ex-pourvoyeur de charters rajoute qu’« Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ».
Toutes les tentatives pour faire avaler au bon peuple qu’Hortefeux parlait d’autre chose que des Arabes obtiennent un succès fou auprès du public, qui le tient visiblement pour un menteur, et un menteur qui ment mal. C’est qu’Hortefeux, non seulement s’était déjà illustré en disant « Fissa, dégage de là » à Azouz Beggag, mais il avait aussi récemment limogé un préfet pour des propos ambigus mais pas vraiment racistes tenus dans un aéroport.
Bref, nos compatriotes semblent penser que lorsqu’il y a un Hortefeux, ça ne va déjà plus.