Abraham, galant homme
L’Ancien testament donne beaucoup d’importance au personnage d’Abraham, qui est l’un des favoris de Dieu, après Moïse et Noé, en attendant que David arrive, qui sera la super-vedette de cette saga. Or l’un des particularités d’Abraham est d’avoir eu comme épouse une femme stérile, Sara. En désespoir de cause, Sara « offre » à son mari sa servante égyptienne Agar, qui devient enceinte des œuvres du mari, et met au monde un fils, Ismaël. À ce stade, chapitre 16 de la Genèse, l’heureux père n’a que 86 ans, ce qui, dans la Bible, est un âge tendre. Un peu incohérente, Sara devient jalouse d’Agar devenue méprisante, et Agar s’enfuit dans le désert, mais un ange lui ordonne de retourner chez le père de son enfant.
Néanmoins, plus tard, au chapitre 21, verset 2, voilà que Sara, que Dieu a rebaptisé Sarah – ce qui change tout, convenez – devient enceinte à son tour. Il faut dire qu’elle n’a QUE quatre-vingt-dix ans, et Abraham, cent ans ! Sarah met donc au monde Isaac, dont le demi-frère va sur ses quatorze ans. Sarah, toujours aussi teigneuse, exige alors qu’Abraham chasse Agar et son enfant, et Abraham file doux : il chasse la mère et son propre fils, avec du pain et seulement une outre d’eau. Galant homme, Abraham.
Après cela, l’eau de l’outre est vite épuisée, Agar s’égare dans le désert, mais un ange, de nouveau, vient à son secours, et lui indique un puits (chapitre 21, verset 19).
On voit par là que la Bible est une mine d’exemples à suivre. À commencer par la propagande en faveur des amours ancillaires.