Ariane (Massenet), ma sœur...
Allez donc savoir pourquoi, mais, chaque fois que je vois, sur mon écran de télévision, la blonde Ariane Massenet, mon inconscient me fait visualiser ce petit récipient en aluminium qui fait partie du paquetage de tout militaire et lui permet de se désaltérer lors des pauses pendant une marche.
Hier soir, le Grand Journal de Canal Plus recevait Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste. Et, en guise de conclusion à son entretien, on lui lança dans les jambes la divine Ariane, qui lui proposa l’un de ces petits tests dont elle a le secret. Or l’une des questions posées consistait à désigner, parmi trois personnages féminins de la littérature française, celui qui évoquait le mieux Ségolène Royal – laquelle ne se manifeste guère, en ce moment. Or les trois personnages proposés étaient Jeanne d’Arc (qui, en effet, est bien un personnage créé par la littérature), la Cosette de Victor Hugo dans Les misérables, et Madame Bovary – « de Balzac », précisa mademoiselle Massenet, histoire d’aider un peu cette ignare de Martine Aubry.
Hélas, madame Aubry a manqué de réactivité, à moins qu’elle possède trop de courtoisie pour corriger ce phare de culture qu’est Ariane. Mais j’en connais qui n’auraient pas manqué de rétorquer qu’ils préféraient Eugénie Grandet. De Gustave Flaubert.