Bossez, bande de followers !

Publié le par Yves-André Samère

Le jour où une andouille, sans doute exerçant ses talents dans une chaîne de télévision, a jugé démodé de dire qu’elle y travaillait, qu’il devenait donc nécessaire – pardon : « génial » – de dire qu’elle y bossait, que croyez-vous qu’il s’est passé ? Que quelqu’un lui a botté les fesses ? Qu’un employeur avisé lui a montré la porte et indiqué l’itinéraire vers l’agence Pole-Emploi la plus proche ? Que ses auditeurs ou téléspectateurs ont résolu de changer de station lors de son exhibition suivante, afin de ne plus se laisser souiller les conduits auditifs ?

Que nenni ! (À propos, ce mot se prononce nani, et pas comme il s’écrit. Vous le saviez ?) Au contraire, tout le monde, de proche en proche, s’est mis à suivre la mode vite lancée. Eh oui, nous sommes environnés de suiveurs – pardon : de followers.

Au siècle de Rabelais, et même un peu après, on parlait de « moutons de Panurge ». Mais plus personne ne sait ce que c’était. Ce crétin de Rabelais n’avait qu’à se mettre à twitter, comme tout le monde.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

J
Merci pour le complément !
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Y
C’est dans le dictionnaire Littré : « NENNI (na-ni ; en plusieurs provinces, on prononce nan-ni, nan comme dans an ; ce n’est plus la bonne prononciation) ».<br /> <br /> Le Littré reste un peu vague : qu’est-ce qui n’est plus la bonne prononciation, na-ni ou nan-ni ? Comme il ne donne pas né-ni comme prononciation, la conclusion s’impose, c’est na-ni.<br /> <br /> Il y a aussi Barbeau-Rodhe, en 1930. Également, Féraud (1787-1788), Dictionnaire critique de la langue française. Et l’Académie française !
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J
Je n'ai rien trouvé sur la prononciation du « que nenni » sur internet. Est-il possible d'avoir un petit complément sur ce sujet ?
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