Bref éloge de Dany le Vert, qui fut rouge

Publié le par Yves-André Samère

On l’aime bien, au fond, Daniel Cohn-Bendit. En voilà un qui n’est pas ambitieux et ne recherche ni poste ni fortune. La preuve : il ne s’est pas présenté à l’élection présidentielle. Dommage, il n’aurait plus eu besoin de payer pour assister aux matches de football qu’il apprécie tant, et il aurait été, probablement, le premier président de la République qui ne fasse pas semblant d’aimer le foot pour se gagner des électeurs. Grande gueule comme il n’y en a pas assez (pitié, ne me ressortez pas Mélenchon, qui n’est qu’un comédien), c’est contre les salopards qu’il ferraille, pas contre les minables et les journalistes – pardon pour le pléonasme. Sa cible principale, c’est la famille Le Pen, et on ne va pas le lui reprocher.

En tout cas, on a bien rigolé quand la nouvelle s’est sue, qu’il avait été nommé au conseil d’aministration de l’université de Nanterre, précisément l’endroit où il est devenu célèbre en mars 1968. Eh oui, Mai-68, ça n’a pas commencé en mai, puisque, dès le 22 mars, Dany fondait le mouvement qui a pris cette date comme dénomination, et s’apprêtait à bousculer un peu De Gaulle et ses sacro-saintes « institutions », comme radotait sans arrêt le porteur de képi. Quoique, en réalité, toute cette agitation avait commencé un an plus tôt, parce que les étudiants mâles n’avaient pas le droit d’accéder aux bâtiments où dormaient les filles ! On voit que les nobles aspirations sont à la base de tout.

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