Burqatastrophe
Tout le monde vous le dira, l’islam n’a pas de hiérarchie comme la religion catholique : ni pape, ni cardinaux, ni évêques ou archevêques, rien. Pauvres musulmans, privés de la sainte poilade qu’inspirent chez nous les gaffes et mésaventures de Benoît XVI ! Il n’empêche que cette religion maintient la discipline chez ses fidèles par l’intermédiaire des mollahs, ayatollahs et autres oulémas, auxquels la population est assez soumise, au point qu’en Iran, c’est eux qui gouvernent et que le « saint homme » local est placé plus haut que le président de la République.
Il se trouve aussi que n’importe lequel de ces représentants de Dieu sur Terre se considère à même de juger et de condamner à mort qui lui déplaît, parfois sur de simples présomptions. Demandez à Salman Rushdie...
Par conséquent, je me permets de m’étonner. Et de m’étonner qu’aucune autorité islamique n’ait encore lancé une fatwah en direction de ces excités qui obligent leurs femmes à porter la burqa, en contradiction avec leur livre sacré, qui n’en souffle mot. Je dis bien « qui obligent », car nul n’en doute : ces pauvres filles qu’on exhibe dans les médias (encore la semaine dernière sur Canal Plus, dans l’émission de Denisot), et qui viennent nous expliquer que c’est de leur propre volonté et pour prouver leur amour de Dieu qu’elles se déguisent en Belphégor, ces malheureuses mentent.
En effet, dans les pays à majorité musulmane, cette coutume n’existe pas. Pas même dans ces pays très démocratiques, comme le Maroc, où l’islam, religion officielle, est souvent la seule autorisée (pas forcément, il y a des églises et des synagogues, au Maroc) . Y compris en Arabie Saoudite, pays particulièrement arriéré sur le plan des mœurs et des droits des femmes, où ce déguisement n’est pas obligatoire. Encore moins en Afrique noire, islamisée à plus de quarante pour cent en certains endroits, et où on n’a jamais vu une seule femme voilée !
On est bien obligé d’en conclure qu’en France, les femmes qui se soumettent à cette pseudo-obligation le font contraintes et forcées par les hommes, et que ceux-ci, puisqu’ils prétendent savoir par cœur le Coran (lequel ignore ladite obligation), utilisent leurs compagnes pour des raisons politiques. Excellente raison pour ne pas les laisser faire.