Bye bye, Bailly !
Il est là depuis longtemps, Jean-Paul Bailly, nommé président de la Poste en 2002, par Chirac, avec pour objectif lointain mais formel de dégoûter les citoyens du service public, afin de mieux préparer la privatisation de ce service naguère public.
C’est un triomphe : il a fait, de la Poste, une banque, activité dont elle ignorait tout ; or elle était bien incapable d’affronter la concurrence. On ne peut pas dire que les résultats de cette mutation sont vraiment concluants ! En contrepartie, le courrier marche mal, les bureaux de poste ferment les uns après les autres, on les a transformés en magasins où l’on vend des DVD et des téléphones mobiles, les guichetiers sont fortement poussés à dissimuler au public les tarifs les plus avantageux, et les facteurs, déjà promus au rang d’espions de la vie privée et de distributeurs de prospectus publicitaires, vont se muer en agents d’assurances. C’est glorieux.
Bailly peut bien aller au diable, on ne le regrettera pas. À ce détail près que son successeur ne va pas améliorer la situation, car ce n’est pas ce qu’en haut lieu on attend de lui.