Chopin sur Arte

Publié le par Yves-André Samère

Hier soir, Arte commémorait le bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin. Prévu au programme, un documentaire d’une heure sur la vie du compositeur, suivi d’un concert enregistré l’année dernière à Varsovie, où ont été joués les deux concertos – pas ce que Chopin a fait de mieux, et, s’il fallait absolument utiliser un orchestre pour cette soirée de prestige, j’aurais préféré réentendre le Rondo « Krakowiak » ou les Variations sur La ci darem la mano. Et puis, cette curieuse idée de n’avoir engagé que deux pianistes russes, alors que, d’une part, était annoncé un autre concert avec trois lauréats du Concours international de piano Frédéric-Chopin de Varsovie, le plus prestigieux au monde, à savoir Martha Argerich, Dang Thai Son et Yundi Li, qui ont donc brillé par leur absence, et que, d’autre part, la Pologne possède un grand pianiste, Rafał Blechacz, précisément lauréat en 2005 (il n’avait que vingt ans) de ce même Concours, le XVe : le jury, non seulement lui avait donné le premier prix, mais avait fait l’impasse sur le deuxième prix, n’attribuant que le troisième ensuite, pour mieux marquer qu’il méritait les deux ! C’est lui qu’on aurait voulu entendre (et voir, plutôt que le grimaçant et maniéré Evguény Kissine).

Alexei Volochine, encore un Russe ! terminait la soirée avec la Barcarolle et les vingt-quatre Préludes.

En France, on n’a rien organisé du tout – bravo Frédéric Mitterrand, tu fais honneur à ton prénom –, si l’on excepte la Folle Journée de Nantes, à l’automne dernier. Rappelons tout de même que Chopin était à moitié français par son père, lorrain ayant émigré en Pologne, et que le musicien, après avoir quitté son pays à 19 ans, s’est installé à Paris et y a fait toute sa carrière, sans jamais retourner en Pologne. Il est d’ailleurs mort à Paris, au 12 place Vendôme, et sa tombe est au Père-Lachaise.

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