Cuisine « dégueulasse » ? Scandale !

Publié le par Yves-André Samère

Vous me connaissez : je ne suis pas un type qui se lance dans de hasardeuses hypothèses. En général, sauf chez moi, je regarde où je mets les pieds. Par conséquent, je ne fais aucun pronostic sur la composition du prochain gouvernement, dont on nous dit que ce pauvre Hollande va nous dire quelques mots ce soir (je connaîtrai donc le résultat demain matin, vu que je ne suis pas près de camper devant mon poste de télé pour écouter des histoires sans queue ni tête, assorties d’une flopée de mensonges prévisibles).

Mais enfin, je vais faire une exception en matière d’hypothèses de mon cru. Elle ne concernera ni le Premier ministre, ni le ministre de la Justice, ni le ministre de l’Intérieur, ni celui du Budget, ni celui de la Culture, ni celui du Logement. En revanche, si Nicole Brick, ministre du Commerce extérieur, ne saute pas en priorité, je veux bien manger le chapeau de madame de Fontenay.

C’est en effet le scandale du moment, filmé par BFM-TV et diffusé comme d’habitude par le Petit Journal. Sortant l’autre soir du dîner offert à l’Élysée à ce grand démocrate qu’est le président chinois, dîner qui comprenait du foie gras truffé, une volaille landaise rôtie, une viennoise de champignons, un moelleux de pommes de terre forestières, et autres gourmandises, tout cela arrosé de vins fins, elle a soufflé (un peu trop fort) à l’épouse de Jean-Marc Ayrault que le repas « était dégueulasse », et qu’on mangeait bien mieux à Matignon.

Pas de chance, des caméras traînaient dans la cour et ont tout enregistré. Maxi-gaffe. Il paraît qu’on a fait une réunion de crise à la présidence, car il n’y avait pas d’autre sujet de préoccupation à ce stade. Si bien que cette grande diplomate de Nicole a été contrainte de présenter ses excuses au cuisinier, un certain Guillaume Gomez, qui s’est offert le luxe de l’envoyer chez Plumeau.

En voilà au moins un qui ne risque pas d’être remanié.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
La réponse est dans la phrase que George Sanders se répète dans « Le village des damnés », juste avant l’explosion finale.
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D
La moindre des éducations aurait été de dire "je n'ai pas aimé", ce qui est son droit absolu. Mes parents m'ont interdit de dire "c'est pas bon" ("dégueulasse" n'était même pas imaginable...) dès<br /> que j'ai su parler, et de lui préférer "je n'aime pas".<br /> Elle sort d'où, cette Bricq ? D'une écurie ?
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