D’autres journaux (à ne pas mitrailler)
Renfloué par des subventions gouvernementales et par un élan populaire qui durera ce qu’il durera, « Charlie-Hebdo » survivra donc. Quelques semaines, quelques mois, pour le savoir, consultez Élizabeth Teissier...
On s’attend que la rédaction, amputée de la moitié de ses membres, va tenter de recruter des dessinateurs. Cela ne manque pas dans le pays, j’en ai même un dans ma propre famille, un mien cousin qui travaille déjà dans un journal basé en province, et dont le style correspond tout à fait à ce que faisaient les dessinateurs assassinés ; peut-être même meilleur, mais je manque d’objectivité. Un de ses amis – et des miens par osmose –, qui dessinait dans un style identique, a laissé tomber et s’est tourné vers un métier scientifique, puisque, comme le précédent, il est... docteur en chimie ! Et comme il lit le présent bloc-notes, il se reconnaîtra.
Le journal basé en province dont je parlais plus haut, j’ai faillli en être, car son rédacteur en chef m’avait recruté pour y publier des critiques de cinéma. Mais j’ai démissionné avant que paraisse le premier numéro, parce que la tendance du journal, qu’affichait la maquette qu’on m’avait adressée, ne me convenait pas. Et donc le premier article que j’avais envoyé, article qui avait reçu une illustration d’un dessinateur assez connu, Mykaia, n’est jamais paru. Vous le lirez ICI, au cas où vous en auriez la curiosité. Je m’y offrais le petit plaisir de me payer la tête de Mitterrand, de Patrick Le Lay, de Steven Spielberg, de Clint Eastwood, de Robert Altman et de Jean-Pierre Chevènement, mais j’y disais du bien de Matt Damon, car on a ses têtes, voyez-vous.
Je ne donne pas le nom du journal, ni celui d’aucun autre, car il ne faut pas tenter le diable : j’ai très peu de cousins en état de marche.