De l’erreur

Des erreurs, tout le monde en fait. On voit parfois des spécialistes de telle ou telle, euh... spécialité, faire des erreurs dans leur propre domaine, ce qui est toujours rigolo pour les non-spécialistes. Et il n’est pas exclu, quoique je considère cette éventualité comme absurde, voire extravagante, que moi-même, un jour, dans un avenir très lointain, je commette une (petite) erreur. Comme disait, dans la dernière scène de Certains l’aiment chaud, le milliardaire que jouait Joe E. Brown, « Personne n’est parfait » (il avait fait l’erreur de tomber amoureux d’un garçon, croyant que c’était une fille, et l’intéressé refusait de l’épouser, en dépit de sa fortune).

Vu que j’ai mauvais fond, les erreurs (des autres) me font doucement marrer. Ainsi, je me suis moqué ici de Marie Colmant, pour avoir, sur France Inter, employé au féminin le mot tentacule. Je dois mentionner, histoire de n’épargner personne et de tenir la balance égale, que, sur cette antenne encore, Didier Porte a commis la même faute, mais lui, il a reçu en privé le quolibet de rigueur. On a sa pudeur.

Et puis, relisant Poil de Carotte récemment (le roman, pas la pièce), je suis tombé sur cette phrase, peu avant la fin du livre : « Puis ils mettent leurs grosses tentacules en branle pour effrayer l’ennemi ». Vous pouvez vérifier, c’est au chapitre 45. Piéger Jules Renard himself, quel régal !

En revanche, je ne suis pas content du tout d’avoir entendu trois fois, dans le dialogue du dernier film de Michel Ocelot Kirikou et les hommes et les femmes, l’expression « un enfant touareg » – d’ailleurs reprise telle quelle dans la critique du « Canard enchaîné » d’hier. Le mot touareg est un pluriel, et il fallait dire « un enfant targui ». Je sais que ce point de vue est très contesté, et que certains voient du snobisme dans le fait de respecter la langue arabe (que j’ai étudiée à l’école, ne vous en déplaise). Mais vous pouvez consulter le site le mieux placé pour cela, imzadanzad.com, puisqu’il est fait par des Touareg eux-mêmes !