Défense de Frigide Barjot
Sur Canal Plus, on ménage les bimbos dont la boîte crânienne ne contient que de la sciure de bois, plutôt que les femmes intelligentes qui défendent leurs idées. Ainsi, cette pauvre Frigide Barjot s’est copieusement fait malmener, d’abord au Grand Journal, puis au Petit.
Au Grand Journal, Bruno Donnay l’a tout simplement empêchée de parler, c’est plus pratique pour lancer ses accusations non fondées d’homophobie. Et, le jour suivant au Petit Journal, Yann Barthès avait donné consigne au public de ne pas l’applaudir lorsqu’elle ferait son entrée. Manifestement hostile, il lui a reproché d’avoir toléré des excités d’extrême droite dans ses manifestations, alors que ces hurluberlus s’y étaient invités seuls et n’étaient certes pas les bienvenus. Frigide n’a pourtant cessé de réclamer que le ministre de l’Intérieur jette en prison ces casseurs, et quiconque la connaît un peu sait fort bien que ses amis homosexuels l’auraient reniée depuis longtemps si elle avait été homophobe.
Mais le comble de la bêtise a été atteinte par Clémentine Autain, ancienne chanteuse ratée et militante d’extrême gauche, qui a ressorti ce fameux propos (tronqué, bien sûr) : « Hollande veut du sang, il en aura ! ». Bien d’autres avant elle, par exemple au « Nouvel Observateur », ont feint de croire que c’était une menace, et que Frigide réclamait du sang, alors qu’elle se contentait d’avertir que, si les forces de l’ordre continuaient de réprimer aussi violemment des manifestations pacifiques, il finirait par y avoir des blessés sur la voie publique. Bref, on n’est pas plus malhonnête que cette Clémentine, qui a oublié d’être clémente.
Je termine en me payant la tête d’Ivan Levaï, que j’ai un peu délaissé depuis que j’éteins ma radio dès qu’il prend la parole les samedis et dimanches matins. Or, ce matin, j’ai rallumé mon poste un peu trop tôt, et suis tombé sur la fin de sa revue de presse ; et là, je l’ai entendu faire la leçon à ses confrères, parce qu’ils parlent de « Frigide Barjot » alors que son vrai nom serait Véronique Tellenne. Ben non, coco, son prénom, c’est Virginie ! Tu as bonne mine.