Delanoë lave plus blanc
Bien sûr, bien sûr, le maire de Paris veut éviter la longueur d’un procès (et les frais qui vont avec) à la municipalité, en retirant sa plainte si Chirac rembourse ce qu’il a VOLÉ – ici, on n’utilise pas la langue de bois – quand il était lui-même le maire de cette ville.
Mais enfin, jamais on n’ôtera de la tête des gens du peuple que tout cela résulte d’un arrangement fait en douce entre « les en-haut d’en haut », comme on dit en Afrique, et que la gauche et la droite, qui feignent de s’étriper en public, s’entendent parfaitement en privé. Si bien que le monde politique, finalement, ne constitue qu’une seule et unique caste qui nous joue une comédie où tous les dés sont pipés.
Sur le fond, c’est une faute politique. Chirac ne sera évidemment pas condamné. Au pis, il aura le sursis, ce qui est bouffon, puisque le sursis ne signifie que ceci : vous ne serez puni qu’en cas de récidive. Or Chirac n’aura aucune occasion de récidiver, maintenant. Il échappe donc à la peine qu’il méritait. Il peut remercier Delanoë. Mais nous, on ne le remercie pas.