Du sucre empoisonné pour les abeilles

Publié le par Yves-André Samère

Aux États-Unis, les apiculteurs sont de braves types : afin de compenser le fait qu’ils piquent aux abeilles leur miel, lequel est après tout une nourriture destinée à la communauté de ces insectes qui s’en nourrissent à la mauvaise saison, ils leur donnent en échange... du sucre ! Par l’intermédiaire d’un nourrisseur construit artificiellement.

Fort bien. Mais ce sucre, il est fabriqué à partir du maïs. Or les semences de maïs contiennent de l’imidaclopide, qui n’est rien moins qu’un insecticide, qu’on dénonçait déjà en 1990 comme susceptible de décimer les abeilles ! Génial, comme disent les djeunz. Je te vole ta nourriture, et, à la place, je te refile du poison. Échange équitable, pas vrai ?

Les chercheurs de l’école de santé publique de Harvard ont nourri plusieurs ruches avec du sucre de maïs contenant de très faibles doses d’imidaclopide. Après trois mois, toutes les abeilles étaient encore vivantes ; après six mois, quinze ruches sur seize n’abritaient plus que des cadavres : la seule ruche où les abeilles survivaient avait servi de témoin, on ne lui avait fourni que du sucre sans imidaclopide !

Et en France ? On donne aux abeilles du sucre de betterave, or les betteraves sont traitées avec du Gaucho, produit qui contient la même molécule d’imidaclopide. Attendons qu’elles meurent toutes avant de nous en soucier. Rappelons que le « syndrome d’effondrement » des colonies d’abeilles a commencé en 2007.

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