Enfin un remède au problème des retraites !

Publié le par Yves-André Samère

On sait qu’il existe trois solutions au problème des retraites : soit augmenter les cotisations des travailleurs ; soit prolonger leur temps de travail ; soit baisser la valeur des retraites elles-mêmes.

Augmenter les cotisations, c’est comme augmenter les impôts : très mal vu, aussi bien par les citoyens pressurés, que par le gouvernement, qui diminue ainsi le pouvoir d’achat, donc la capacité de consommer, donc la production des biens de consommation, donc le chômage. Augmenter – indirectement – le chômage pour mieux payer les retraites, la solution n’est pas brillante ! Éliminée.

Prolonger le temps de travail (61 ans, 62 ans, 63 ans, et ainsi de suite), ce serait possible... s’il y avait du travail ! Mais prolonger le temps de travail de ceux qui travaillent déjà, c’est faire obstacle à l’entrée dans la vie active de ceux qui ne travaillent pas encore. Le remède est pire que le mal. À moins que les jeunes se décident enfin à faire la peau de leurs parents pour prendre leur place.

Enfin, baisser la valeur des retraites eux-mêmes, c’est appauvrir les gens, et on est renvoyé à la solution numéro 1, dont on a vu qu’elle est inapplicable.

Conclusion, le mal est sans remède.

Heureusement, il y a la CGT ! On a entendu ce matin son secrétaire général, Bernard Thibault, déclarer sur France Inter qu’il suffirait que le gouvernement joue « sur le taux d’emploi ». Tout à fait, Bernard, c’est magique ! On sait qu’il suffit de vouloir augmenter le taux d’emploi pour que ledit taux s’ajuste automatiquement au niveau désiré. Et que, si le gouvernement ne joue pas sur ce taux, c’est parce qu’il tient avant tout à s’acharner sur les citoyens qui l’ont porté au pouvoir, à se rendre de plus en plus impopulaire, et à perdre les élections. Le masochisme gouvernemental, voilà le responsable de tout.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
<br /> Tu as raison, Jean-Marc. Allez, c’est dit, je retourne en Afrique et je remplis un charter !<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Si possible, des immigrants dotés de nombreuses concubines.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Sans doute, sans doute... Mais je suis très sceptique sur cette notion de l’augmentation de la productivité des actifs qui serait de 1,5 % par an « jusqu’à 2050 ». Nous vivons l’ère<br /> des prévisionnistes qui ne prévoient rien et des experts qui se trompent sur tout, et ce genre de prévision me rappelle trop ces analyses graphiques dont les journaux économico-financiers bourrent<br /> leurs articles traitant de l’analyse boursière, avec leurs canaux ascendants et descendants, leurs seuils de résistance et de consolidation, leurs courbes en W, et autres outils qui n’ont jamais<br /> été capables de prévoir le moindre crack. Planifier l’économie et donc le social est devenu aussi aléatoire que prévoir le climat l’a toujours été et le restera. Voir comment on imaginait l’avenir<br /> il y a quarante ans : tous les prévisionnistes voyaient l’Homme sur Mars, chacun possédant son avion individuel, le cancer et la faim dans le monde vaincus, et les problèmes d’énergie enfin<br /> résolus grâce à la fusion nucléaire, mais aucun n’a prévu ni le sida, ni Internet, ni le magnétoscope et encore moins le DVD, ni le téléphone portable (séquence hilarante dans le « 2001 »<br /> de Kubrick, avec sa cabine téléphonique et ses cent lignes d’instructions pour passer un appel).<br /> <br /> Je ne crois pas qu’aucun taux de croissance doive perdurer jusqu’en 2050, alors que les futurs actifs qui seront à ce moment en milieu de carrière ne sont pas encore nés ; que le centre du<br /> monde économico-financier aura certainement basculé en Asie ; et que l’Europe sera probablement retombée au niveau où elle était en 1945 ! Et à cette date, le marasme sera tel que nous<br /> n’aurons plus, alors, ni droite, ni gauche, et guère davantage de protection sociale ou autre.<br /> <br /> En fait, à dessein, je n’ai pas dit un mot de la quatrième solution qui consisterait à favoriser une immigration massive, pour augmenter le nombre de cotisants et faire baisser l’âge moyen de la<br /> population. Cette solution-là, certains feignent de la souhaiter, mais même la gauche n’a jamais tenté de la mettre sérieusement en œuvre.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Bonjour Yves-André.<br /> <br /> Certes, il y a 3 paramètres qui peuvent déterminer l'équilibre financiers des retraites:<br /> <br /> - Le montant des cotisations<br /> - Le montant des pensions<br /> - La durée de cotisation<br /> <br /> Mais quelque soit le mode de calcul des retraites, tous les gouvernements du monde ont tous éliminés aujourd'hui le premier paramètre. C'est à dire l'augmentation des cotisations, et en<br /> particulier, l'augmentation des cotisations patronales.<br /> <br /> Donc toute réforme qui prend comme levier principal l'allongement de la durée de la cotisation, aboutit à une baisse de pension. Car il n'est pas raisonnable de penser que quelqu'un va travailler<br /> 40 ans, 41 ans ou 42 ans sans interruption.<br /> <br /> Ce que la droite oublie, ou feint d'oublier, c'est que la productivité des actifs va augmenter de 1,5% par an jusqu'à 2050. Ce qui permettra largement de financer les pensions de retraite.<br /> <br /> Le déficit de 10 milliards de retraite est.... RIDICULE .... quand on sait que les exonérations des charges aux entreprises coûtent 20 milliards par an. Les marges financières existent largement,<br /> elles sont considérables. Tous les pays qui ont choisies l'allongement des temps de cotisation ont aboutis à une baisse des pensions compensée par un système d'épargne PRIVÉ.<br /> <br /> ET ON EN VIENT AU FAIT.....<br /> <br /> C'est que le but réel de la réforme des retraites, préparée par la droite, est de privilégier le système privé au détriment de la protection sociale publique.<br /> <br /> <br />
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