Enfin un remède au problème des retraites !
On sait qu’il existe trois solutions au problème des retraites : soit augmenter les cotisations des travailleurs ; soit prolonger leur temps de travail ; soit baisser la valeur des retraites elles-mêmes.
Augmenter les cotisations, c’est comme augmenter les impôts : très mal vu, aussi bien par les citoyens pressurés, que par le gouvernement, qui diminue ainsi le pouvoir d’achat, donc la capacité de consommer, donc la production des biens de consommation, donc le chômage. Augmenter – indirectement – le chômage pour mieux payer les retraites, la solution n’est pas brillante ! Éliminée.
Prolonger le temps de travail (61 ans, 62 ans, 63 ans, et ainsi de suite), ce serait possible... s’il y avait du travail ! Mais prolonger le temps de travail de ceux qui travaillent déjà, c’est faire obstacle à l’entrée dans la vie active de ceux qui ne travaillent pas encore. Le remède est pire que le mal. À moins que les jeunes se décident enfin à faire la peau de leurs parents pour prendre leur place.
Enfin, baisser la valeur des retraites eux-mêmes, c’est appauvrir les gens, et on est renvoyé à la solution numéro 1, dont on a vu qu’elle est inapplicable.
Conclusion, le mal est sans remède.
Heureusement, il y a la CGT ! On a entendu ce matin son secrétaire général, Bernard Thibault, déclarer sur France Inter qu’il suffirait que le gouvernement joue « sur le taux d’emploi ». Tout à fait, Bernard, c’est magique ! On sait qu’il suffit de vouloir augmenter le taux d’emploi pour que ledit taux s’ajuste automatiquement au niveau désiré. Et que, si le gouvernement ne joue pas sur ce taux, c’est parce qu’il tient avant tout à s’acharner sur les citoyens qui l’ont porté au pouvoir, à se rendre de plus en plus impopulaire, et à perdre les élections. Le masochisme gouvernemental, voilà le responsable de tout.