Et si on abattait plutôt un journaliste ?

Publié le par Yves-André Samère

Après Muriel Robin, une histoire de robinier, ou plutôt de robinet à bourdes...

Tout comme moi, vous aimez rire ? Particulièrement aux dépens de certaines corporations, celle des rois du Maroc, celle des présidents des États-Unis, et celle des journalistes français ? Bien, rions ensemble.

D’abord, allez lire cette page publiée le 1er août par « Le Parisien ». Elle est illustrée par un avis de la Mairie de Paris que le rédacteur de la nouvelle ne s’est pas donné la peine de lire, sinon il y aurait constaté que, si on abattait bien un arbre, pour cause de maladie, dans le square Viviani, c’est un ptérocaria, et pas du tout le robinier dont il parle. Histoire de vous marrer davantage, cliquez sur la photo, et admirez les fantastiques précisions, toutes fausses, que donne le rédacteur, scandalisé par le vandalisme de la Mairie.

Il se trouve que, cet après-midi, en sortant du cinéma vers midi et demi, j’ai ressenti l’envie d’aller faire un tour square Viviani, sans rien savoir de la terrible nouvelle. Le square était bel et bien fermé pour le lundi 5 et le mardi 6, donc aujourd’hui. Et un arbre a bien été abattu : découpé en tranches à la tronçonneuse, il se trouvait près de la grille que longe la rue Saint-Julien-le-Pauvre, à côté de l’église du même nom, en face du restaurant Ribouldingue. Or ce n’est pas du tout « le plus vieil arbre de Paris », planté en 1601, que Loránt Deutsch mentionne dans son livre Métronome – chapitre sur le IIe siècle –, et qui va continuer de bien se porter durant encore quelques siècles si aucun journaliste inspiré ne lui lance une fatwa.

Comme j’ai l’habitude de vérifier mes informations PUISQUE je ne suis pas journaliste, et de publier les preuves, vous pourrez voir ICI une photo réunissant les deux arbres, l’un à terre (à seize heures trente, outre la souche, il ne restait qu’une tranche sur les cinq que j’avais pu voir au début de l’après-midi, mais je n’avais aucun appareil photographique alors), et l’autre, le célèbre robinier, intact, juste derrière. Peut-être pas vraiment fringant, à son âge, mais bien vivant.

Faisons un pari : sans rien vérifier, France Inter va répercuter la fausse nouvelle piquée dans « Le Parisien ». Mais, connaissant sa proverbiale réactivité, ce sera dans une semaine ou deux.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Merci. Correction faite.
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J
Tu as oublié le lien hypertexte ICI.
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