Éthylotests cancérogènes ?
Cinq fois déjà cette année, j’ai mentionné ici les éthylotests, et les dernières fois, pour dénoncer une magouille que les derniers gouvernements ont entérinée (oui, y compris celui de l’honnête Jean-Marc Ayrault). Le dernier article est ICI. Rappelons aux distraits que, devenus obligatoires (et en double exemplaire !) dans TOUTES les voitures en France, ces gadgets idiots et d’ailleurs périssables en deux ans existent en deux versions : l’une, chimique, et l’autre, électronique.
Les éthylotests électroniques existent en onze modèles, vendus par les sociétés Alcohol Counter Measure, Drager Safety France SAS, Intoximeters SD, Lion Laboratories Limited, Objectif Prévention, et Pelimex. Les éthylotests chimiques n’existent qu’en trois modèles, dont deux sont vendus par la société française Contralco, que j’ai déjà nommée, et un par Red Line Products, société britannique.
Comme les automobilites vont forcément préférer ces derniers, qui sont moins chers (2 euros pièce en moyenne), cette décision gouvernementale va faire la fortune essentiellement de Contralco, qui a fait un lobbying énergique afin d’inciter les gouvernements à bien décider.
Oui, mais...
Oui, mais le réactif que contiennent ces zinzins chimiques, et qui vire du vert à l’orange si vous avez bu un coup de trop, est hautement toxique pour les êtres vivants et l’environnement en général. De sorte que, chaque fois qu’un éthylotest sera périmé et qu’on le balancera n’importe où, il va empoisonner la nature. En tout cas, l’ONG dite Robin des Bois (si-si, ça existe !) a lancé une mise en garde contre ces appareils, et demande une filière de récupération comme cela existe pour les piles électriques et les ampoules.
Bien sûr, Contralco affirme hautement que ses produits ne contiennent que 2 milligrammes de dichromate de potassium (ou chrome VI, produit considéré comme cancérigène). Et ces honnêtes commerçants ne sauraient mentir...