Exagérez, il en restera toujours quelque chose
Naguère, quand les journaux se contentaient d’annoncer les nouvelles, ils le faisaient avec une sobriété, un souci de véracité qu’on ne connaît plus aujourd’hui.
Par exemple, si monsieur Untel avait échappé de peu à un accident, on imprimait « Monsieur Untel échappe de peu à un accident ».
Mais c’est bien fini, tout cela. L’exagération est obligatoire. Et l’on dira que monsieur Untel a bénéficié d’un MIRACLE en échappant à son accident. Et s’il n’y échappe pas, le plumitif de service fera savoir que « Ce soir, tout le voisinage est en état de choc ». C’est probablement faux, mais on enjolive. Il faut bien plaire aux âmes sensibles.