Fable pour une élection

Publié le par Yves-André Samère

La passation des pouvoirs entre l’ancien président et le nouveau ayant eu lieu, voici une petite fable sans prétention pour saluer l’évènement :

 

                  L’anguille et le paon

 

        Comme prévu, lorsque vint le printemps,

            Et c’est ainsi tous les cinq ans,

Un paon cette fois-ci affrontait une anguille

Qui lui plantait nombreuses banderilles.

            (Duel étrange, mais, lecteur aimable,

            Nous sommes bien dans une fable)

                        Pourtant,

                Celui-ci – et j’entends

            Le virtuose de la roue –,

                      Fort jaloux

            De ses splendides plumes,

Se croyait à jamais roi de la basse-cour.

                « Qui me surpassera ?

        Disait-il, oui, qui donc m’évincera

Lorsque, le temps venu, et c’est dans peu de jours,

Vous choisirez, comme le prescrit la coutume,

            Celui qui règnera sur vous,

                Sur vos fils, sur vos filles,

            Et vous, dames, sur vos époux ?

            Certes, ce n’est pas cette anguille

Qui vous assurera ces glorieux lendemains

Vers quoi vous marcherez, tous, la main dans la main,

                    Et moi le paon,

                        Devant,

                    Et vous guidant. »

    Mais le paon, possédant, on le sait, un ramage

        Qui n’égale point son plumage,

            La basse-cour s’effaroucha,

            Et ce fut à qui préféra

            La triste anguille de l’étang

                        Au paon.

 

MORALITÉ

 

                    Criez, hurlez,

                    Gesticulez,

                    Agitez-vous,

Pour autant, le succès ne sera pas au bout.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Oui, l’association des maires de France va me faire un pont d’or.
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D
Tiens tiens, à afficher dans toutes les mairies, cette fable !
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