Guillon, toujours ignoble
Si quelqu’un doutait encore que Stéphane Guillon n’est qu’une petite frappe inconsciente, sans talent, sans civisme, méchante et à la limite du racisme, il n’aurait qu’à écouter son billet de ce matin sur France Inter, et dans lequel il attaquait le ministre Éric Besson – mais pas seulement lui – en des termes que le chef du Front National n’aurait pas employés. Jugez-en :
- sur François Hollande : « la coquetterie d’Hollande se teignant les cheveux dans les toilettes de la rue de Solférino » ;
- sur Georges Frêche : « l’humour de Georges Frêche lui rappelle l’ambiance de Montretout » (le domicile de Le Pen) ;
- sur Besson enfin : « Éric Besson, la Mata-Hari de la politique française », « tout, chez Éric, séduit le leader frontiste », « son physique [...] à la fois passe-partout et antipathique, des yeux de fouine, un menton fuyant, un vrai profil à la Iago, idéal pour trahir », « ses origines ensuite, naissance au Maroc, mère libanaise, idéal pour expulser des étrangers sans avoir l’air d’y toucher », « Éric doit entrer au gouvernement, (...) manœuvrer pour relancer les thèses du Front National », « même la vie privée d’Éric Besson, son mariage avec Sylvie Brunel, une géographe baba-cool et écolo, [...] est une couverture », « Éric consent à cette union mais jure infidélité, une des rares promesses qu’il tiendra, la vie d’une taupe est difficile », « Besson, qui n’a jamais connu son père, aime par-dessus tout le clan Le Pen, une véritable famille de substitution, la chaleur des dîners à Montretout, Jean-Marie racontant ses souvenirs d’Algérie et imitant comme personne le bruit de la gégène, les chants militaires scandés au dessert, [...] le bruit des bottes qui claquent, les dobermans aboyant dans le jardin », « au soir de son premier charter, il appelle Jean-Marie en larmes : “Ça y est, je l’ai fait !”, l’élève dépasse le maître », « saluer son buste préféré, celui à petite moustache », « c’est un énorme succès, tout est la faute des Noirs et des Arabes, jamais le F.N. n’a eu un aussi bon attaché de presse ». Discours terminé en imitant l’accent allemand, sur le ton d’Hitler.
C’est ce langage-là qui est digne du Front National. Guillon en aurait conscience s’il possédait un atome de culture politique. Il va sans dire que je ne prends pas la défense d’Éric Besson, que je méprise comme tout le monde. Je défends la décence et je vomis les insulteurs.