Haro sur Najat Vallaud-Belkacem !
En général, je n’aime pas beaucoup les gens de droite, quoique certains sont tout de même un peu moins antipathiques que la plupart. Raffarin est assez marrant, et personne ne dirait que Simone Veil est au niveau de Copé !
À ce propos, Copé, un magouilleur de première et un menteur qui ferait passer le baron de Munchhausen pour l’Alceste de Molière, mais qui reste toujours calme et poli, n’est pas absolument aussi odieux qu’un personnage de gauche que je ne peux souffrir, et c’est Najat Vallaud-Belkacem. Étonnement de votre part. Alors, expliquons.
Cette fille est jolie, très jolie, et elle le sait. Elle n’ignore pas que son sourire est ravageur, et elle en joue. Pratiquement, cela se passe de cette façon : confrontée à un personnage de l’autre bord, qui tente évidemment de réfuter ce qu’elle dit, elle affiche aussitôt sur son visage son sourire le plus éclatant, et ouvre le moulin à paroles. Dès lors, plus rien ne peut l’arrêter, et surtout pas son interlocuteur, et on a envie de lui dire, comme le perroquet de Zazie dans le métro, « Tu causes, tu causes, c’est tout c’que tu sais faire ! ».
Je la trouve absolument odieuse, je l’ai dit, car elle transforme n’importe quel débat en dialogue de sourds, au cours duquel plus personne ne comprend un traître mot des arguments de l’adversaire – non plus que des siens, du reste, mais elle s’en fiche, puisqu’elle ne cherche pas à convaincre. Tout ce qu’elle cherche, c’est qu’on n’entende pas les propos du type d’en face. Aucun meneur de débat n’a jamais réussi à lui faire boucler son clapet.
C’est mal poli et tout à fait lâche, car elle sait très bien que ses armes sont imparables. Certains mettent les rieurs de son côté ; elle, elle met les mâles en rut de son côté, sans même avoir l’honnêteté d’imiter les Femen. L’affrontement est désormais à armes inégales. Najat Vallaud-Belkacem, c’est la Grosse Bertha contre la fronde de David.