Heure d’été

Publié le par Yves-André Samère

C’est décidé, j’arrête.

Oui, j’arrête de comparer à des gourdes ces péronelles auxquelles on a eu l’imprudence de confier un micro, et qui en profitent pour déverser dans nos oreilles des inepties plus grosses qu’elles. En effet, c’est parfaitement injuste pour les gourdes, qui sont des ustensiles utiles, et dont  j’ai usé bien des fois.

Aujourd’hui, au bulletin de midi sur France Inter, l’une de ces blondes présumées nous a révélé que le changement d’heure, que nous subissons deux fois par an, remontait à... 1784. Si c’est elle qui a rédigé le billet, elle aurait mieux fait de ne pas tenter d’étaler sa science, puisque 1784 est seulement la date à laquelle Benjamin Franklin a conçu cette idée lumineuse, pour, pensait-il, économiser l’énergie. En réalité, cela n’eut aucune suite, jusqu’à ce que l’idée soit reprise en 1907 par un Anglais, laquelle idée ne fut appliquée pour la première fois, et en Allemagne, qu’en 1916. Instituée chez nous l’année suivante, l’innovation a été abandonnée en 1945, avant d’être reprise en 1976.

Au surplus, la validité de cette mesure n’a jamais été prouvée. Chaque année, le gouvernement prétend que cela permet d’économiser trois cent mille tonnes de pétrole, mais on n’a jamais su d’où sortait cette donnée chiffrée, probablement bidon ou inventée par un  technocrate, ce qui revient au même.

En tout cas, personnellement, je ne mettrai pas ma montre à l’heure cette nuit. D’abord, parce que je ne porte jamais de montre. Ensuite, parce que mon radio-réveil est piloté par radio et se met à l’heure tout seul.

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