Homme politique ET avocat !

Publié le par Yves-André Samère

Quelques précisions sur ces politiques qui se découvrent une vocation d’avocat. Outre les trois anciens ministres de la Justice qui ont sauté le pas (si je puis dire), et qui sont Dominique Perben, Pascal Clément et Rachida Dati (laquelle avait lancé à François Fillon, en quittant son ministère : « Je ferai du fric en étant avocate »), c’est pas moins de... 84 parlementaires qui sont inscrits au barreau. Les plus connus : André Vallini, Arnaud Montebourg, Jean Glavany, Frédéric Lefebvre, Noël Mamère, Claude Goasguen, Marine Le Pen, Pierre Lellouche, Patrick Devedjian, François Baroin, Jean-Louis Borloo, Jean-François Copé, et, naturellement, Dominique de Villepin.

Ont-ils le droit de mener deux carrières en même temps ? Oui, depuis un décret de 1991, qui, les assimilant à des fonctionnaires de catégorie A, les dispense du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat – le CAPA. Ce décret ne leur pose qu’une seule condition, ne pas plaider contre l’État, ce qui n’a pas empêché Noël Mamère de défendre les faucheurs d’OGM. De toute façon, le Conseil de l’Ordre n’a jamais radié aucun avocat !

Et puis, ne pas oublier que trois présidents de la République venaient de cette profession. Après Raymond Poincaré, il y a eu François Mitterrand, et Sarkozy, avocat d’affaires, a conservé 136 parts sur les 400 du cabinet d’avocats où il était associé (sans d’ailleurs exercer) : pour la durée de son mandat, les dividendes qu’il pourrait toucher sont « gelés ». Mais, rassurez-vous, on les lui garde au frais, il ne mourra pas de faim en quittant l’Élysée.

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