Importance nationale du mariage gay

Publié le par Yves-André Samère

La portée nationale du mariage ouvert aux homos ? Soyons réalistes. L’INSEE a comptabilisé cent mille couples homosexuels sur toute l’étendue du pays, soit deux cent mille intéressés si ces couples ne sont pas, contrairement aux fines allusions des gens de Civitas, des trios, des quatuors ou des clones des Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Deux cent mille sur une population de soixante-dix millions, cela représente 0,29 %. Pour avoir une idée, en extrapolant à Paris qui compte deux millions d’habitants intra muros, cela nous donnerait 5714 homosexuels parisiens – sans doute plus, puisque Paris attire bien davantage que Sainte-Foy-la-Grande, mais peu importe.

Sur ces deux cent mille Français homosexuels supposés en couple, impossible de savoir combien souhaiteraient être mariés. Probablement pas tous : combien de mariés, chez les hétéros, qui ne rêvent que de divorcer, ou ne se remarieraient en aucun cas s’ils se séparaient de leur conjoint ? Là encore, passons. Ce qui compte, c’est ceci : nous avons actuellement trois millions de chômeurs, écrasante donnée chiffrée qui ne recense que les chômeurs officiellement recensés, mais dont on sait qu’il y en a bien davantage.

Et maintenant, comparons ces deux cent mille avec ces trois millions, et dites-moi où était l’urgence de donner satisfaction en priorité aux premiers ? Parce qu’il est impossible de résoudre le problème des seconds ? Comme il est impossible de réduire la dette publique et la délinquance ?

Le mariage gay, c’est un cataplasme sur une jambe de bois, la danse de la pluie contre la sécheresse, le cierge devant la statue de saint Antoine pour retrouver ses clés, la chouette clouée sur la porte de grange pour éloigner le mauvais œil.

Je ne déteste pas Hollande, que je trouve intelligent et surtout drôle, dans son genre – ce qui nous change de TOUS ses prédécesseurs. Mais dans le style du prestidigitateur qui s’efforce de détourner l’attention du public pour transformer un as de pique en valet de trèfle, il a de l’avenir.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :