« Indiscrétions » sur France 3
Faute de mieux, ce samedi soir, j’ai regardé sur France 3 le téléfilm avec Muriel Robin, Indiscrétions. En général, je n’attends pas de merveille produite par la réalisatrice Josée Dayan, et là, cela confirme. Le scénario était d’une banalité plus accentuée que de coutume (Clémence, professeur de piano, constate que son amie Nora a disparu, mais personne ne veut la croire. On s’en doute : non seulement elle avait raison, mais c’est le mari de Clémence qui a tué la fille et l’a jetée dans le fleuve).
Comme ce mari, joué par un Christophe Bourseiller qui a connu des jours meilleurs, est psychiatre et qu’il s’évertue à faire passer sa femme pour folle, la réalisatrice multiplie au-delà du raisonnable les plans censés montrer la vision déformée de son personnnage, grâce à des images dont la perspective est aussi déformée (ouarf !), au moyen d’un objectif spécial analogue à l’hypergonar (un bidule qui servait, en CinémaScope, à doubler la largeur des images), or elle fait plus qu’en abuser.
J’ai noté aussi que le musicien chargé d’accompagner les images avec de la musique appropriée plagiait honteusement le style de Bernard Herrmann, en adaptant sans beaucoup d’adresse les musiques des deux films qu’Herrmann, ce génie, avait composée pour François Truffaut, celles de La mariée était en noir et de Fahrenheit 451. Mais on se garde bien de le mentionner au générique de fin. Ce plagiaire s’appelle Grégoire Hetzel. Toutes mes félicitations.