JoeyStarr, un brave type
Les médias ont beau en faire le maximum pour tenter de nous persuader que JoeyStarr est devenu un type bien, je reste sceptique. Je ne l’ai croisé que deux fois, la première à Canal Plus, et la seconde, rue Étienne-Marcel, un dimanche matin, alors que je revenais du marché de la rue Montorgueil : accompagné d’un copain et vêtu comme un clochard, il cracha élégamment sur le trottoir.
Passons sur les aspects extérieurs du personnage, mais il est impossible d’oublier son palmarès de violence. Sa première liaison un peu longue, entre 1994 et 1999, se caractérisa par de l’« enfermement hystérique » et des « comportements sado-maso », suivis d’une tentative de suicide de la part des deux conjoints : l’ex-compagne, certificats médicaux à l’appui, l’accusait de coups et blessures volontaires. Facture : six mois de prison ferme. Avec sa deuxième compagne, mère de ses deux fils, ce ne fut pas mieux, ils se séparèrent en 2008, et le chanteur, l’année suivante, fut condamné à une peine de prison pour violences conjugales.
En 1996, JoeyStarr et son acolyte du groupe NTM furent condamnés par le Tribunal correctionnel de Toulon à six mois de prison, dont trois avec sursis, avec interdiction « d’exercer la profession de chanteur de variétés » pendant six mois, pour « propos outrageants » envers la police lors d’un concert l’année précédente. En 1999, deux mois de prison ferme pour avoir agressé une hôtesse de l’air. En 2000, une amende de 1000 euros pour avoir possédé un pitbull non stérilisé, qui avait tenté de dévorer le chien d’une passante. En 2000, amende de 12 000 francs pour avoir agressé un passant deux ans plus tôt. En février 2001, arrestation pour trafic de cocaïne et détention d’un pistolet automatique 6,35, avec à la clé un mois de prison ferme et une amende de 100 000 francs. En 2002, il frappe violemment un singe devant des caméras, et se voit condamné pour « mauvais traitement ». En 2003, quatre mois de prison ferme pour avoir craché sur des gendarmes mobiles. En 2005, mise en examen pour usurpation d’identité et faux et usage de faux (un faux permis de conduire lui a permis de faire payer par un autre plusieurs amendes pour infraction au code de la route). En 2009, trois mois de prison ferme et 2 000 euros d’amende pour violences conjugales commises l’année précédente. En 2009, deux ans de prison (dont six mois ferme) pour des coups de hachoir sur une voiture lors d’une bagarre.
Il était urgent de se refaire une virginité avec trois films.