Juger un voleur « gaulliste »

Publié le par Yves-André Samère

Il est pittoresque de noter que Chirac, tout comme d’ailleurs son successeur à la Présidence, se prétend gaulliste, alors que son comportement (et celui de Sarkozy) est à l’opposé de ce que De Gaulle aurait fait. Chirac n’a jamais rien payé de sa poche, et comme il n’a exercé aucun métier autre que politicien, il vit à nos crochets depuis ses débuts. Éternel squatter, on se souvient que, lorsqu’il a été élu à la Présidence, il a occupé pendant plus d’un an l’appartement de fonction du maire de Paris, à l’Hôtel de Ville, au grand dam de Jean Tiberi, maire élu et qui aurait dû prendre possession des lieux aussitôt. Oui mais voilà : à l’Hôtel de Ville, les Chirac disposaient de plus de mille mètres carrés ; à l’Élysée, les deux appartements privés n’ont qu’une surface de 140 mètres carrés chacun ! Et depuis qu’il a quitté l’Élysée, Chirac squatte toujours un immense appartement prêté par un Libanais, solution qu’on nous a présentée comme provisoire « le temps de trouver un logement ». Mais c’est la crise, à Paris, on le sait, pour les économiquement faibles. Rappelons toutefois que les Chirac sont propriétaires d’un bel appartement rue de Seine, qui leur vaut un revenu confortable, en plus des 30 000 euros mensuels que leur accorde la République.

Revenons plutôt à De Gaulle : tout le monde sait qu’il estimait scandaleux que les citoyens français payent pour lui, et qu’il avait fait installer un compteur afin de payer de sa poche l’électricité qu’il consommait au palais présidentiel. On sait aussi qu’il y invitait sa famille à un repas mensuel, et qu’il réglait là encore de sa poche cette dépense ! Imaginez Chirac ou Sarkozy, ces bons gaullistes, faisant de même...

Donc, Chirac va passer en justice, et son procès, qui devait durer un mois et commencer en novembre, a été repoussé au printemps. Pourquoi pas après son décès, pour que ce soit plus clair ? En outre, le maire actuel de Paris retire sa plainte si la Mairie est indemnisée. Fort bien, mais cela risque de se passer autrement. En effet, une vingtaine de Parisiens ont décidé de se porter partie civile à la place du maire, comme ils en ont le droit, et le président de la onzième chambre du Tribunal correctionnel devait examiner leur demande hier. On en sait pas encore quelle a été sa décision, s’il en a pris une. L'avocat des nouveaux plaignants est Frederik-Karel Canoy, qui proteste contre le fait que l’UMP ait « offert » (mais c’est Sarkozy qui a tout décidé) de payer les trois quarts de la dette chiraquienne. Il a raison, l’UMP est financée, comme tous les partis, par de l’argent public, donc le contribuable va payer encore et encore. Il y a aussi le Supap-FSU, syndicat des employés municipaux, qui affime vouloir déposer une plainte identique.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
<br /> Il y a beaucoup de choses curieuses, dans notre république...<br /> <br /> <br />
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P
<br /> il est curieux que les contribuables de province vont rembourser ceux de Paris pour les faux emplois de leur mairie ...<br /> <br /> <br />
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