Kechiche contre Nicolas Bedos
Je ne raffole pas de Nicolas Bedos, qui me semble avoir récupéré tous les défauts de son père – vous savez, cet homme de gauche qui vit à Neuilly. Outre la vanité qui semble attachée aux mâles de la famille (je ne connais pas les filles du clan), je ne supporte guère ces types qui étalent leur vie privée et « sortent », comme on dit, avec des vedettes.
(Parenthèse : pourquoi diable dit-on qu’on sort avec quelqu’un, quand on pratique en sa compagnie une activité qui ne peut s’exercer qu’à l’intérieur, sous peine de se faire coffrer, quoique ailleurs ? C’est comme sortir en boîte : l’absurdité de cette expression ne frappe donc personne ?)
Néanmoins, je suis toujours prêt à dire un mot aimable sur quelqu’un ayant égratigné en public un individu qui me flanque de l’urticaire. Et Nicolas Bedos, la semaine dernière, grâces lui soient rendues, s’est payé Abdellâtif Kechiche lors de son passage au Grand Journal : il a dit de lui que c’était « un prétentieux magicien du cinéma d’auteur ». Naturellement, de cette définition lapidaire, j’ai surtout retenu le premier mot ! En général, je doute de tout, mais je ne doute pas, dussé-je vivre comme Mathusalem jusqu’à 969 ans, que jamais je ne reverrai un film de ce faux génie et vrai casse-pieds.