L’Hadopi se prépare à nous faire rire

Publié le par Yves-André Samère

Et si, sous couvert de lutter contre le piratage, la commission Hadopi était en fait une école de l’humour, voire du comique le plus délirant ? C’est en tout cas ce que semble annoncer le fait suivant.

La RIAA (Recording Industry Association of America) est un organisme états-unien chargé de défendre les intérêts des éditeurs de musique. Or, en moins de deux ans, elle a envoyé plus de 1,8 million d’avertissements aux internautes des États-Unis, dont 269 609 directement destinés aux utilisateurs se cachant derrière les réseaux informatiques de... leur établissement scolaire ! Impressionnant. Et pourtant, malgré cette arme de dissuasion massive, le piratage n’a pas baissé !

D’ailleurs, la RIAA elle-même n’y croyait qu’à moitié, puisqu’elle a décidé, fin 2008, de ne plus poursuivre en justice les affreux téléchargeurs. Ce qui ne les a pas beaucoup incité à cesser leurs entreprises, on s’en doute.

Pourquoi la RIAA a-t-elle baissé les bras ? Parce que la Justice n’était pas disposée, semble-t-il, à faire des procès de masse, qui coûtent les yeux de la tête. On en revient donc toujours à l’argent : le piratage coûte de l’argent aux éditeurs, mais poursuivre les pirates, aussi ! Cornélien...

Et puis, il y a eu quelques bavures, comme de poursuivre la famille d’un internaute décédé, ou une grand-mère accusée de télécharger du rap, ou condamner un jeune homme condamné à payer 675 000 dollars parce qu’il avait partagé 30 chansons ! Avec des actions aussi élégantes, on fait à sa réputation plus de mal que de bien. Le gouvernement français devrait y réfléchir.

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