L’humour de madame Dati

Publié le par Yves-André Samère

On savait déjà que Rachida Dati brillait surtout par son ridicule. Elle vient de confirmer cette aptitude.

Chacun se souvient de son lapsus à la télé, quand elle a prononcé fellation à la place d’inflation. Or il se trouve qu’un plaisantin, certes pas très brillant, a cru malin de lui envoyer un message électronique pour lui demander de lui « faire une inflation ». Bien qu’envoyé à l’adresse électronique officielle de l’ancien ministre – elle est député européen –, ce message ne pouvait être lu que par elle, donc il n’y avait ni diffamation ni quoi que ce soit de public. Et une personne intelligente, même si la chose ne l’avait pas fait rire, se serait contentée d’effacer le message et de ne plus y penser. Pas Rachida !

En effet, la dame a préféré déposer plainte. Comme quoi, être un ancien ministre de la Justice ne prédispose pas forcément à connaître la loi : la réputation de la destinataire n’ayant pas souffert à cause d’autrui dans cette ténébreuse affaire, puisque c’est elle-même qui a révélé le fait, on peut prévoir que le tribunal, s’il s’en trouve un pour s’occuper de cette ineptie, va la débouter, attendu que le message n’était « ni ordurier ni vulgaire », comme écrit le « Dauphiné Libéré » qui rapporte le fait. Bref, le délit est inexistant.

Pourtant, ce qu’on appelle « la Justice » ne lui a pas ri au nez, et le procureur de la République de Valence, Antoine Paganelli, a expédié la police judiciaire à Bourg-de-Péage, dans la Drôme, où réside l’affreux délinquant, un quadragénaire qui a... passé 48 heures en garde à vue, avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact avec Rachida Dati – on n’a pas l’impression qu’il en aura envie. Son ordinateur a été saisi, son appartement perquisitionné, et il doit comparaître le 3 décembre pour « outrage à personne chargée d’une fonction publique », puisqu’il a utilisé une adresse électronique officielle.

Voilà un procureur qui va avoir de l’avancement, et un ancien ministre qui a de l’humour et un charmant caractère. Si elle lui avait répondu « Casse-toi, pauv’ con ! », ça n’aurait pas suffi ?

NB : on se demande encore comment le procureur a pu, si vite, obtenir l’adresse personnelle du plaisantin, à partir de son simple message. Les fournisseurs d’accès sont si complaisants que ça ?

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