L’or doit-il être bradé ?

Publié le par Yves-André Samère

Jamais je ne perdrai mon optimisme ! Parce que je SAIS que, quoi qu’il arrive, toujours il existera pour nous, faibles humains, de ces points d’ancrage qui ne varient en aucun cas, et nous servent, en quelque sorte, de repères dans la vie.

Ainsi, on ne peut douter que durera jusqu’à la fin des temps cette faculté qu’ont les journalistes de France Inter de proférer des âneries au micro. Et si grosses qu’elles devraient faire sursauter ceux-là mêmes qui les prononcent. Mais non, imperturbables, ils poursuivent leur marche vers la bêtise absolue. Je ne doute pas qu’ils l’atteignent un jour.

Ce soir, au journal de 19 heures, un anonyme nous a donné des nouvelles de la Bourse. Une information dont nous ne saurions nous passer. Et, concluant un papier dont je ne sais s’il était l’auteur, ou pas, il nous a rassurés : si la plupart des valeurs boursières sont mal en point, il reste au moins une « valeur refuge » : l’or ! Pour preuve, cette précision : l’once d’or a atteint une valeur de 10,58 euros en fin de journée.

Sans être vraiment un fin spécialiste des cours de change, j’ai trouvé la chose bizarre. Rien que dans les années cinquante, après la guerre, et alors que la stabilité monétaire n’était pas encore devenue une vue de l’esprit, l’once d’or valait 35 dollars – cette donnée historique ne bougeait jamais, c’est pourquoi elle est connue encore aujourd’hui. Et 35 dollars vers 1950, même sans tenir compte de l’inflation, cela vaut entre vingt-cinq et trente euros en 2011. Comment le prix de l’or aurait-il pu baisser à ce point après cinq décennies, surtout en étant une « valeur refuge » ?

J’ai vérifié sur Internet : le site www.daily-bourse.fr, qui donne en temps réel la valeur de l’once d’or exprimée en euros, annonce, à la minute où je tape ce texte, qu’elle vaut… 1584,60 dollars, soit 1120,04 euros ! Où le zozo cité plus haut est-il allé chercher le renseignement qu’il a donné au micro, soit 10,58 euros pour l’once d’or, cela restera un mystère aussi impénétrable que celui de la longévité de Johnny.

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