La Grèce dans la panade

Publié le par Yves-André Samère

La Grèce a été mise dans la panade par son propre gouvernement (ce qui n’arriverait jamais en France, bien entendu). Le lundi 7 mars, l’agence Moody’s a baissé sa note financière de Ba1 à B1, soit trois crans de moins, et considère désormais la Grèce comme un pays à risque ne présentant qu’une « faible sécurité de remboursement sur le long terme ». Le 27 avril 2010, Standard & Poor’s l’avait déjà « dégradée », de trois crans aussi, passant de BBB+ à BB+. Et le 24 mars 2010, Fitch l’avait rétrogradée d’un cran, passant de AA à AA- (la lecture à haute voix de cette fin de phrase est difficile, essayez !).

Si bien que la Grèce est maintenant obligée d’emprunter au taux de 14 % sur dix ans, et, vu ce que sont les taux de crédit actuellement, cela semble exorbitant.

Or, au début des années 80, un taux pareil aurait fait sourire, puisque, en France même, le taux normal était supérieur à ces 14 % ! C’était d’ailleurs l’époque bénie où les sicavs monétaires, qui sont pourtant sans risque, rapportaient davantage que les placements à risque, situation qu’on n’est pas près de retrouver, car elle était totalement illogique. Aujourd’hui, elles rapportent moins de 1 %, inflation déduite.

Comme quoi, tout fout le camp et c’était mieux avant (cette conclusion m’a été soufflée par Francis Cabrel).

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