La justice égyptienne est à la justice...
La justice égyptienne a du temps à perdre ! Au Caire, elle vient de condamner huit hommes à trois ans de prison, pour le crime abominable d’avoir assisté à un mariage gay qui avait eu lieu discrètement dans un bateau sur le Nil.
Certes, légalement, il n’est pas interdit en Égypte d’être homosexuel (il ne manquerait plus que ça, en pays arabo-musulman où l’homosexualité est quasiment institutionnelle), mais la coutume exige des intéressés qu’ils se fassent discrets, pour ne pas « choquer », comme on dit. Mais la cérémonie avait été filmée en vidéo, et un inconnu l’a mise en ligne sur YouTube, Twitter et Facebook : le grand jeu.
Il semble que les invités étaient quatorze, et la police en a identifié neuf, qu’on a bouclés. Le procureur a déclaré alors que les images étaient « humiliantes, regrettables et pourraient mettre Dieu en colère ». Quoi ! Dieu se mettrait en rogne pour des Égyptiens gays, mais n’a pas bronché face aux amours de David et Jonathan, l’un, futur roi des Juifs, et l’autre, fils de roi ? Dieu doit être monarchiste.
Le comble est que le même procureur a ordonné des examens physiologiques et psychologiques afin de prouver leur homosexualité et leur volonté de promouvoir ce vice épouvantable, mais l’examen n’a rien donné.
Ce qui n’a pas empêché le tribunal de leur coller le maximum, pour « incitation à la débauche et outrage à la morale publique ». Cette sentence va sûrement faire une bonne publicité à l’Égypte auprès de la communauté homosexuelle.
(Bof, le Maroc récupèrera les clients ainsi perdus)