La lapidation pour les nuls
L’Iran est vraiment un pays de rêve, et on ne voit pas pourquoi tant de gens s’obstinent à le dénigrer. Par exemple, depuis la révolution islamique due à Khomeiny, en 1979, la loi autorise un homme à posséder autant de femmes qu’il le désire, en mariage temporaire (je crois que je vous ai déjà parlé de cette institution si moderne, et si je ne l’ai pas fait, prière de me rappeler à l’ordre dans vos commentaires). Mais il y a mieux encore : la loi y prescrit qu’une fille devient une femme à l’âge de neuf ans, sans doute en souvenir du fameux prophète Mohammed (dit « Mahomet » chez nous), dont la dernière épouse, Aïcha, avait six ans quand il la prit pour femme ; compatissant, il attendit néanmoins ses neuf ans pour la déniaiser. La crème des hommes, on en connaît qui n’auraient pas été si patients... Bien sûr, il reste quelques grincheux, tous résidant à l’étranger, pour prétendre que c’est de la pédophilie, mais que font-ils du droit à la différence en matière de culture ?
Et puis, il y a la lapidation. Justement, on en parle beaucoup en ce moment, avec cette femme adultère – une salope, donc – qui a été condamnée à être lapidée dans les jours qui viennent. Or j’ai pu lire un article intéressant sur le processus de la lapidation. Figurez-vous que c’est une méthode tout à fait humaine pour envoyer un être vivant dans l’autre monde. On commence par l’enterrer jusqu’à la taille si c’est un homme (mais c’est rare de lapider un homme), ou jusqu’au haut de la poitrine si c’est une femme, évidemment pour ménager sa pudeur. Quand on vous dit qu’ils sont humains ! Ensuite, on choisit soigneusement les cailloux dont on va la bombarder : ni trop gros pour ne pas l’écrabouiller au premier jet, ce qui serait inesthétique, ni trop petits, car on risquerait de faire durer le supplice trop longtemps : l’idéal, conseillé par la coutume, veut que cela ne dure pas plus de vingt minutes, juste un moment un peu désagréable à passer, et on a tous subi chez le dentiste des séances plus longues que cela.
Enfin, et cet argument DOIT emporter votre adhésion, il est interdit d’insulter la condamnée pendant la lapidation. Ce qui prouve combien les femmes sont respectées en Iran.