La lecture sur un écran
Chacun peut le constater, la lecture sur un écran d’ordinateur est rapidement pénible. On peut lire un livre sur papier des heures durant, et, depuis l’âge de cinq ans, je ne m’en prive pas, chaque jour ; mais lire des heures durant sur un écran, c’est une épreuve. Je vous laisse le soin de trouver pourquoi, mais, selon moi, l’une des explications consiste en ceci : lire sur ordinateur implique de rester immobile sur sa chaise, dans une position figée, alors qu’on peut lire un livre n’importe où, dans n’importe quelle position, assis, allongé, couché, debout – en marchant, même, si on est un curé lisant son bréviaire –, et changer de lieu et de position aussi souvent qu’on le désire. Pour quelqu’un qui, à l’instar de votre (très humble) serviteur, ne tient pas en place, c’est décisif.
De cela résulte la nécessité de rédiger pour Internet des articles courts ; sans cette précaution, on est assuré de perdre son lecteur avant la fin de la page. Prohiber, aussi, les caractères noirs et minuscules sur fond blanc. Pourtant, les livres sont imprimés ainsi, noir sur blanc, et ne fatiguent pas. La différence doit consister en ce que le papier ne produit pas de lumière, et donc n’éblouit pas. Peu importe, mais pour ma part, j’écarte absolument les fonds blancs.
Enfin, la nécessité de faire court m’oblige à ne pas traiter en profondeur les sujets que j’aborde. Par chance, ils sont généralement futiles, donc le monde n’y perd pas grand-chose ! Mais vous avez peut-être remarqué que je ne me suis pas étendu sur Néron et Richard III, le 10 janvier. Je reviendrai sur ce dernier, son cas étant plutôt intéressant.