La Seigner et l’eau tiède
Du temps de Molière, les médecins – souvenez-vous de Thomas Diafoirus – ne connaissaient guère que deux remèdes : la saignée et l’eau chaude (je suppose qu’on la faisait boire au malade, à moins qu’elle ait servi à nettoyer les draps après la saignée).
Eh bien, demain, avec la bande de Manoukian et ses boys sur France-Bourdes, nous aurons la Seigner et l’eau tiède. La première sera incarnée par Emmanuelle Seigner, beaucoup moins rigolote que sa sœur Mathilde (qui est un tout petit peu plus à droite que Nadine Morano), et qui n’a pas craint d’épouser un violeur de gamine. Et l’eau tiède sera évidemment le disque que ladite est en train de faire mousser dans toutes les radios où on feint de lui trouver du talent : on sent qu’elle va se pointer bientôt chez Bern, qui est taillé pour ce genre de réception, avec sa dent dure.
On a vu la donzelle la semaine dernière sur Canal Plus. Je dis bien qu’on l’a vue, car je ne l’ai pas entendue, j’avais coupé le son, afin d’éviter la tempête de décibels, digne de Carlita Bruni, Jane Birkin et sa fifille. Disons que sa voix est si attrayante que je préfèrerais ingurgiter l’intégrale de Céline Dion et de Lara Fabian à la suite, plutôt que de supporter cette épreuve. Mais c’est ma faute, puisque, comme disait Desproges, je ne comprends pas qu’on chante.