Langage de babouin
Dispo, perso, appart’, p’tit déj’, conso, haut (pour « corsage »), appli, et j’en oublie des centaines...
Il est tout à fait évident que l’espèce humaine est atteinte d’un mal qui n’épargne à peu près personne : l’incapacité à prononcer des mots de plus de deux syllabes. Mais au moins, quelqu’un a-t-il pensé à calculer les économies d’énergie qu’on fait en bouffant la moitié des mots ? Cela doit représenter au moins l’équivalent de ce que produit annuellement une centrale nucléaire, sinon, personne ne se donnerait tout ce mal en vue de raboter le vocabulaire.
Moi, je crois que je vais me mettre à faire le contraire, et à utiliser cinématographe, microphone, téléphonie sans fil, réseau express régional, métropolitain, automobile, aéroplane, voire anticonstitutionnellement, interdépartementalisation ou apopathodiaphulatophobie.
Et si j’étais vicieux, pour peu qu’on me pousse, j’y ajouterais hexakosioihexe-kontahexaphobie (c’est la peur du nombre 666 !)