Laver plus blanc

Publié le par Yves-André Samère

Je n’ai pas suivi hier soir le petit sketch de Sarkozy à la télévision. D’une part, on savait qu’il allait : 1. mentir, et 2. taper sur les socialistes, en vertu du principe « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». D’autre part, il y avait mieux à faire, en allant au cinéma pour la reprise, après une vingtaine d’années d’occultation, des films de Pierre Étaix, un génie à la hauteur de Chaplin (la sentimentalité sirupeuse en moins) et de Jacques Tati, avec lequel il a pas de mal de points communs. Dans cinquante ans, quand on parlera de Sarkozy, personne ne saura de qui il s’agissait. Étaix, lui, est immortel, bien que toujours vivant.

Je n’ai pas suivi la pseudo-interview, mais on me dit que Sarkozy a parlé de « mensonges » et de « calomnies ». Elle est bien bonne. Attention à l’effet boomerang, Passepartout ! Quant au fameux rapport qui affirme que Woerth n’a pas fait obstacle à la vérification de la situation fiscale de Mamie Zinzin, pourquoi feindre de croire qu’une enquête peut révéler ce type de manipulation ? Un ministre n’est pas assez bête pour mettre ses instructions par écrit, lorsqu’il veut étouffer une affaire scandaleuse. Il se contente d’en parler (et pas au téléphone) au chef de service, sur le mode « Il serait délicat, dans la conjoncture actuelle [il y a toujours une conjoncture actuelle, ce n’est jamais le moment], de faire quoi que ce soit qui puisse placer nos amis dans une situation gênante ». Tout le monde comprend à demi-mot, et il ne reste aucune trace.

Et voilà comment votre fille est muette... pardon ! Comment votre ministre est honnête.

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