Le piratage menace les films ? Sans blague ?

Publié le par Yves-André Samère

Et si on fichait un peu la paix aux pirates ? À entendre les récriminations des sociétés qui prétendent représenter les artistes, et dont on vient d’apprendre qu’au passage elles se sucraient copieusement avec les droits que ceux-ci sont censés percevoir (un article révèle que, notamment, un ex-dirigeant de la Sacem s’est payé des vacances en Guyane avec la carte bancaire de cette société), on pourrait croire que le téléchargement des films cause du tort aux maisons de production des films. Or la réalité prouve le contraire !

En effet, en France, la fréquentation des salles de cinéma ne diminue pas, et le nombre de billets vendus, au contraire, augmente progressivement. Aux États-Unis, c’est la même chose, on a constaté une augmentation de 5 % de la fréquentation des salles pour l’année dernière (7 % en 2008). En 2006, ce fut le bouquet : sur le premier semestre, la hausse avait été de... 18,5 %. Pour une industrie menacée, joli bilan !

Le premier trimestre de 2010 vient de s’achever, et la tendance n’a pas changé, puisque le service Médias du « Figaro » a constaté une hausse de 8 % dans la fréquentation des salles, par rapport au premier trimestre de 2009. Les grincheux diront que tout cela est dû au film Avatar, mais, à présent que la fréquentation va retomber puisque le film a quitté la plupart des salles, qui peut garantir qu’un autre film ne prendra pas le relais ? Les blockbusters, depuis des années, se succèdent à raison d’un par trimestre au moins. D’ailleurs, pour ne parler que de lui, le réalisateur de ce film, James Cameron, est d’avis que l’innovation est la meilleure arme contre le piratage.

Moralité : faites-nous de bons films, on ira les voir ! S’ils nous plaisent, on les téléchargera et on les reverra chez nous, quand, de toute façon, ils ne seront plus visibles en salles.

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