Les exploits de Mohammed Merah
Les méfaits de Mohammed Merah ne se sont pas bornés aux sept assassinats dont a parlé la presse. Le bilan est un peu plus lourd, même si ces sept assassinats sont plus odieux que le reste.
Précisons d’abord que l’assassin avait écopé de plusieurs condamnations – une quinzaine, semble-t-il –, dont la dernière, pour défaut de permis de conduire, lui avait été infligée le 24 février dernier, donc peu avant les meurtres.
Le premier de ces meurtres a eu lieu à Toulouse, le 11 mars vers 16 heures : Merah, qui a donné rendez-vous au maréchal-des-logis-chef Imad Ibn Ziaten en prétendant vouloir lui acheter sa moto, l’abat d’une balle de 11,43 dans la tête.
Quatre jours plus tard, à Montauban, le 15 mars vers 14 heures, il s’attaque à trois parachutistes, en tue deux, le caporal Abel Chennouf et le soldat Mohammed Legouad, et blesse gravement Loïc Liber, un Guadeloupéen, engagé volontaire, dont on a peu parlé. C’est là qu’il a perdu un chargeur ayant contribué plus tard à le retrouver.
Encore quatre jours plus tard, le 19 mars entre 8 heures et 8 heures et quart, il tue, devant une école juive, un rabbin et trois enfants, et blesse grièvement un jeune homme de 17 ans dont l’identité n’a pas été révélée.
Enfin, pendant le siège de son appartement, de nuit, il blesse un policier d’une balle au-dessus du genou, puis un autre, d’une balle qui ricoche sur son casque et lui cause un traumatisme crânien (une autre balle lui frôle l’épaule, mais le manque).
Notons que, bien avant tout cela, il pervertissait des gosses du voisinage en les invitant chez lui pour leur passer des vidéos dans lesquelles étaient montrées des scènes de décapitations.