Les « hackers » ne sont pas des pirates !

Publié le par Yves-André Samère

Depuis pas mal de temps, je suis plutôt agacé par ce contresens que commettent la plupart des médias : écrire ou dire que les pirates informatiques sont des « hackers ». De toute évidence, là comme ailleurs, ces bavards ne maîtrisent pas le vocabulaire !

Un hacker n’est pas un cracker (un type qui fait sauter les protections d’un logiciel, par exemple, ce que je faisais couramment il y a quelques années, quand je n’avais pas Internet et cherchais à utiliser gratuitement les sharewares, c’est-à-dire les programmes mis en démonstration pour une période réduite ou avec des fonctions réduites). Un hacker, c’est un as de l’informatique, qui cherche plutôt à améliorer ce qui existe. Les contributeurs à l’expansion de Linux, et son créateur lui-même, sont majoritairement des hackers, et les hackers sont des gens honnêtes !

Curieusement, quelqu’un vient de défendre cette idée, et c’est... le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, qui prépare l’entrée en bourse de son bébé un peu envahissant. Dans une lettre destinée aux futurs éventuels actionnaires de Facebook, il fait valoir que l’image du pirate informatique est fausse ; que le mot hacker a une connotation injustement négative dans les médias ; et que lesdits médias l’emploient – à contresens – pour désigner ceux qui s’introduisent dans les ordinateurs afin d’en voler le contenu. En réalité, à l’origine, le hacking consiste à construire quelque chose très rapidement (le cas de Linux), ou à tester les limites de ce qui peut être fait.

Zuckerberg, qui a rencontré beaucoup de hackers et qui en fut un lui-même, explique que ce sont surtout « des idéalistes qui veulent avoir un impact positif sur le monde », ce que savent tous ceux que la chose informatique intéresse, mais ce qu’ignorent les journaleux ! Le hacker, en réalité, pense qu’on peut toujours faire mieux !

On souhaiterait avoir des hackers au gouvernement, mais ne rêvons pas.

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