Les malheurs du prince Jean

Publié le par Yves-André Samère

La première caractéristique du génie n’est-elle pas de rester incompris ? Voyez Jean Sarkozy, le prince Jean de l’Épad (mais non, pas de l’iPod, soyez donc attentifs !), et fils de son père. Les ennuis pleuvent sur lui, en ce moment.

D’abord, il vient (une fois de plus, ricaneront les malveillants) de rater certaines épreuves de sa deuxième année de droit, qu’il suit « avec un régime aménagé », écrit mystérieusement « Le Parisien », alors qu’il redoublait déjà sa classe (Jean, pas « Le Parisien »). Il a dû en représenter certaines au rattrapage de septembre, et « devrait savoir après-demain s’il passe enfin en troisième année », conclut ce journal perfide, qui devrait être interdit pour ce mot : enfin. Vous ne me direz pas que les examens ne sont pas truqués, après un tel coup ! Son président de père devrait bien profiter du remaniement annoncé depuis des mois pour changer le ministre responsable de cette iniquité.

Et puis, Son Altesse, déjà conseiller général des Hauts-de-Seine, ne cachait pas son désir de devenir délégué de circonscription de l’UMP pour ce département, et l’élection a lieu demain. Or, au lieu de s’effacer et de lui laisser la possibilité d’être seul candidat à Neuilly et Puteaux, voilà-t-il pas que quatre concurrents osent se présenter contre lui ? QUATRE ! Pourtant pas quarante ? Bande de lâches ! Nommons ces renégats, pour leur faire honte : Guy Mansuy, un ancien militant du RPF de Charles Pasqua ; Denis Bernier, un entrepreneur de Neuilly ; Minnie Tananbaum, une sexagénaire d’origine états-unienne, ce que son prénom de rongeur femelle laissait bien entendre ; et Rémy Galas, un analyste financier.

Heureusement, « Le Figaro », qui ne trahira jamais, assure que Jean n’est pas inquiet. Ouf ! La France respire.

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